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Carême, deuxième semaine : Mission, c’est Jésus qui continue à annoncer la bonne nouvelle

Delia Guadagnini
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21 Février 2018

« Jésus appelle à lui les douze et il commença à les envoyer deux à deux » (Mc 6,7)

Notre amour envers nos frères et sœurs a son expression maximale quand nous pouvons proposer ce qui est le centre de notre vie: le Seigneur Jésus. La mission de l’Eglise n’atteint son but que lors qu’elle arrive à annoncer Jésus en touchant la chair des personnes et elle ne s’arrête pas au niveau pourtant noble des idées et des principes. Saint Jean nous rappelle: « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer le Dieu qu’il ne voit pas » (1 Jn 4,20).

La course de l’Evangile, dans laquelle nous sommes engagés pour la vie en tant que chrétiens, est exigeante : elle nous demande du temps, de l’énergie, de l’écoute, de la compassion, du partage, de la tendresse, de l’élan, de la détermination. «Ne nous laissons pas voler l’enthousiasme missionnaire » nous dit le pape François.

De la part d’autrui nous avons reçu la foi ; à autrui nous sommes appelés à la transmettre comme il nous rappelle saint Paul : « C’est un devoir pour moi : malheur à moi si je n'évangélise pas » (1 Cor 9,16). C’est comme s’il lui manque le respire s’il n’annonce pas l’Évangile, c-à-d Jésus, celui qui a bouleversé sa vie et qui lui a donné un but pour qu'il la vive pleinement. Que rien ni personne n'arrête la course de l’Évangile qui est le bien plus précieux pour tous les peuples de la terre !

Olga, Lucia, Bernardetta, Missionnaries Xavériennes, tuées au Burundi le 7 et 8 septembre 2014, ont vécu pleinement ce mandat jusqu’à baigner avec leur sang la terre et le peuple si tant aimés. Ainsi écrivait Bernardetta : « Mission non pas comme une entreprise pour des personnes heroiques, mais comme évolution "naturelle" d’une vie devouée. Il ya une certaine conscience comme si nous étions responsables non pas de quelque chose à faire, mais de quelque chose à être ici comme réponse d’amour... J’ai un cœur pauvre, qui ne peut offrir que sa fidélité d’aujourd’hui. »

Les trois, malgré l’age avancé et la santé fragile, avaient désiré ardemment de rester au Burundi. La mort brutale et absurde qu’elles ont soubie est l’aboutissement d’une vie toute donnée au service de Dieu et des frères. C’est à travers cette mort même que nos sœurs continuent à annoncer avec force à tout le monde la beauté et l’audace de l’Amour qui dépasse toute limite. Ces événements nous invitent à tourner le regard vers ce qui est essentiel, en croyant que même les gestes les plus petits et humbles, accomplis par amour, sont précieux en vue de l’annonce de l’Évangile.

De la Communauté de Uvira, sur le lac Tanganika, au Sud-Kivu (RDC), Délia Guadagnini nous envoie chaque semaine une brève réflexion missionnaire pour accompagner le cheminement du carême