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Une longue histoire…

Genoveffa Gargiulo
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7 Juillet 2017

Le 2 juillet 2017, Genoveffa Gargiulo, missionnaire de Marie, Xavérienne, a fait mémoire des 50 ans de sa profession religieuse et missionnaire.

Genoveffa, d’origine italienne, vit sa mission à Uvira, au Sud-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, en accompagnant la vie du Centre Béthanie pour les enfants porteurs d’handicaps.

Cinquante ans de profession: une longue histoire…

Une longue histoire commencée dans un petit village situé aux pieds d’une montagne, dans le Sud de l’Italie. Nos parents nous ont transmis la foi par leur exemple, la fidélité à l’Eglise et la charité envers les nécessiteux.

En 1960 notre paroisse, dédiée à la Visitation, fut confiée à un jeune prêtre qui aimait et appréciait la vie religieuse, surtout missionnaire. Il nous transmit son idéal : faire connaître l’Evangile au monde entier. Dans ce contexte, j’ai ressenti l’appel de Dieu à m’engager pendant toute ma vie pour ce but. Après des recherches, j’ai senti que la Congrégation des Missionnaires de Marie répondait à mes désirs.

Ce but est-il encore valable aujourd’hui?

Oui, le désir de communiquer la foi, que j’ai reçue gratuitement, à ceux qui n’ont pas encore connu le Dieu de Jésus Christ est toujours vif en moi.

Après cinquante ans de vie missionnaire, ne pourrait-on par prendre sa retraite?

Far connaître l’amour de Dieu pour les êtres humains, ce n’est pas un travail sous contrat. C’est une réponse à un appel qui prend toute la vie. La qualité ou la quantité du travail peuvent changer, mis il n’y pas de raisons de prendre sa retraite tant qu’il y a des forces.

Comment vois-tu ton futur?

Je pense de rester sur place tant que je peux être utile. Le futur est dans le cœur de Dieu.

Quelles difficultés as-tu rencontrées et comment les as-tu surmontées?

Assumer la culture des peuples où j’ai vécu, y-compris l’Italie, cela a été et demeure un défi. Je reconnais que j’ai pris peu de temps pour remplir ce vide, et ma carence de connaissance me fait sentir encore aujourd’hui étrangère. J’en souffre, mais ne je suis pas seule, Quelqu’un parvient néanmoins à rendre lisible son message et cela me donne paix.

As-tu expérimenté quelque chose du “centuple” que Jésus a promis?

J’ai toujours eu du travail et du pain, un endroit où dormir et quelqu’un pour m’accueillir. Le fait d’avoir pu accompagner mes parents dans la dernière période de leur vie fait partie pour moi du centuple. Ensuite la joie du retour au Congo. Une bonne santé et d’autres dons.

Tu as donné… as-tu aussi reçu?

Beaucoup: amitié, des connaissances pratiques…

Es-tu heureuse? Pourquoi ?

Je suis contente; je suis assez consciente de mes limites, je me sens à ma place.

Que dirais-tu aux jeunes d’aujourd’hui?

La vie est brève, ne la gaspille pas. Ne crains pas de découvrir la présence de Dieu dans ton cœur.